Ciseaux
Avec les doigts bien ouverts mais la main en pare-poing
Laure tire le corps branche à branche de son tissu de ronces
Pliures d’ombre rose, chemin frayé sur gris sur blanc
Bras par degrés autour du bassin fermant obliquement l'oeil
Passant d’une main à l’autre.
Brusque plan sur pose et pan de rose
La coupe va montant ou tombe horizontale.
Sabrant la vue rompant pour qu’on voie
Au corps incisé, morcelé de suivre son cours
De combler une baie et recoudre le regard
En largeur en longueur. Parfois du sang circule
Fait nappe ou danse debout, couché
Les offres s’étoffent ou s’étouffent
Ogre va
Reste la femme d’aube égouttée dans l’arbre à cassure d’oiseaux,
Brisée à bout de branche mais écoutant « Everything » d’Ariana Grande
Lumière caressée le long du cou, du bras.
Vu d’ici le musc. Pan au grain d’orge et au sucre ignoré.
Le corps s’écrit en ailes.
Les jambes sont des routes. Le désir n’est pas loin.
© Jean-Paul Gavard-Perret, Septembre 2014
Le Salon Littéraire