Laure Forêt déroule son patron de papier, sur lequel elle trace un dessin, une succession de formes acérées dans les limites qu’elle s’est fixée. Les formes se font suite logique, tel une couturière qui monte préalablement par le dessin son futur ouvrage.

Elle retrace, découpe, meule, fine et peaufine. Les bruits dans son atelier sont secs, cassants. Laure Forêt y travaille son verre, le verre Tiffany. Puzzle de formes plates serties de plomb, elle compose les éclats de lumières à l’ombre de Notre-Dame-du -Port, Basilique de motifs tout autant serties mais de pierre ouvragées.

De jour comme de nuit, elle se joue de nos yeux, elle se joue de nous. Elle anime nos regards, saisit l’invisible. Laure Forêt fait scintiller nos yeux les envies d’un monde qui s’offre à nous.

 

 

Mathias Courtet
Exposition Une Baie au port, Altitude 2028, Clermont-Ferrand
07/2021